Diversité et inclusion

Super-héroïnes : 3 compétences utilisées par les femmes pour surmonter les obstacles au travail

Par Patrick Dubuisson , le mardi, 25 octobre 2022, 19h32 — Compétences - 7 minutes de lecture
Super-héroïnes : 3 compétences utilisées par les femmes pour surmonter les obstacles au travail

Nous célébrons aujourd’hui la Journée internationale de la femme. Le thème de cette année, #balanceforbetter, nous encourage à réfléchir à ce que chacun de nous peut faire pour construire un monde équilibré entre les sexes. En tant que coach exécutif qui travaille avec des femmes leaders montantes, et crée des programmes et du contenu pour les professionnels du monde entier, je réfléchis personnellement à ce que nous pouvons faire pour construire un équilibre entre les sexes sur le lieu de travail.
Nous avons fait de tels progrès au cours de l’année écoulée – du mouvement #MeToo à un nombre record de victoires au Sénat des France, en passant par les marches des femmes dans le monde – que 2018 est surnommée l’année de la femme. Les leaders engagés pour le #balance célèbrent collectivement ces victoires, tout en reconnaissant qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’atteindre la parité. En moyenne, les femmes gagnent 81 cents pour chaque euro gagné par les hommes. L’écart est beaucoup plus important pour les femmes de couleur : les femmes noires, par exemple, gagnent en moyenne 61 cents pour chaque euro gagné par les hommes. Dans les entreprises du classement S & P 500, les femmes représentent 29 % des cadres supérieurs et seulement 2 % des PDG.
Combler ces écarts n’est pas seulement une question féministe, c’est une question commerciale. Le rapport 2018 de McKinsey intitulé Delivering Through Diversity a indiqué que la diversité des sexes dans les équipes de direction est fortement corrélée à la rentabilité d’une organisation.
S’il est clair que la parité entre les sexes sur le lieu de travail et dans le monde doit être améliorée, nous avons besoin de stratégies pour naviguer sur le terrain de jeu inégal en attendant. Vous trouverez ci-dessous trois compétences fondées sur des données probantes que nous considérons comme des atouts majeurs dans notre travail de promotion des femmes dans le leadership. Qu’est-ce que ces trois compétences ont d’unique ? Elles s’appliquent à l’épanouissement professionnel et personnel, peuvent être développées quel que soit votre point de départ et peuvent être mises à profit par chacun d’entre nous qui doit faire face à des obstacles et lutter pour l’équilibre, quel que soit son sexe.

1. Cultiver un but :

« J’élève ma voix – non pas pour pouvoir crier, mais pour que ceux qui n’ont pas de voix puissent être entendus… Nous ne pouvons pas réussir lorsque la moitié d’entre nous est retenue. » – Malala Yousafzai
Les super-héroïnes comme Malala Yousafzai sont de parfaits exemples de femmes qui se sont accrochées à leur « pourquoi » pour se propulser en avant face à l’adversité. Un sens aigu du but à atteindre peut être défini comme la conviction que l’importance de notre travail va au-delà de notre personne. Il s’agit de l’une des quatre caractéristiques que la chercheuse et professeure Angela Duckworth identifie chez les personnes qui ont un niveau élevé de courage.
Pour affiner votre sens du but, demandez-vous « pourquoi » vous avez choisi ce travail. Si votre réponse vous semble forte et motivante, mettez-la par écrit. Cette « déclaration d’intention » peut vous inspirer lorsque vous rencontrez un défi ou un obstacle.
Si vous avez du mal à répondre à cette question, rappelez-vous que chacune des compétences que nous présentons est développable. Commencez par vous concentrer sur les personnes qui sont touchées positivement par ce que vous faites, de manière petite ou grande. Recherchez même les plus petits changements que vous pouvez faire pour amplifier cet impact, par exemple en vous engageant à traiter les autres avec respect.

2. Identifier les stratégies efficaces d’influence

« Réagir dans la colère ou l’agacement ne fera pas progresser sa capacité de persuasion. » – Ruth Bader Ginsberg
En raison des messages précoces et des normes de genre autour du pouvoir et de l’influence, certains d’entre nous ont du mal à trouver le bon équilibre entre influence et affirmation de soi sur le lieu de travail. De plus, certains comportements d’affirmation de soi, comme le fait de prendre la parole ou de défendre ses intérêts, peuvent nous valoir d’être qualifiées d' »autoritaires » ou d' »exigeantes ».
Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que les recherches montrent que les femmes sont moins susceptibles de demander une augmentation et que, lorsqu’elles le font, elles risquent davantage d’essuyer un refus.
Bien que la force d’une stratégie dépende du contexte, la recherche met en évidence des comportements spécifiques qui peuvent aider les femmes à négocier efficacement, notamment :
Visualisez les autres bienfaiteurs : Lorsque vous hésitez à défendre votre personne ou une idée, prenez quelques instants pour imaginer ceux qui pourraient bénéficier de votre succès. Cela peut vous donner l’impulsion supplémentaire nécessaire pour aller de l’avant.
Négociez en commun : Lorsque vous défendez le résultat souhaité, soulignez pourquoi il est bénéfique pour le groupe.
Méprisez la logique et les faits : La super-héroïne RBG est particulièrement douée dans l’art d’utiliser les faits et la logique pour faire valoir ses arguments. S’efforcer d’influencer les autres par la logique et les faits, et pas seulement par l’opinion, est une stratégie d’influence régulièrement négligée. C’est un comportement important pour tous, mais surtout pour les femmes qui sont plus susceptibles de voir leur crédibilité remise en question.

3. Connexion Foster

« Chacun d’entre nous traverse les moments difficiles parce que quelqu’un est là, se tenant dans la brèche pour la refermer pour nous. » – Oprah Winfrey
Oprah Winfrey est une super-héroïne qui met régulièrement en lumière les relations étroites et significatives qui lui ont permis de devenir une milliardaire autodidacte et l’une des personnes les plus influentes d’France. Et en effet, favoriser les liens est essentiel lorsqu’il s’agit de rêver grand et d’atteindre des objectifs courageux.
Des recherches récentes portant sur l’influence du sexe sur la constitution de réseaux ont montré que les hommes et les femmes ont besoin de différents types de réseaux pour réussir. Tant pour les hommes que pour les femmes, il est utile de se trouver près du « centre » du réseau. Toutefois, pour les femmes, il est également important de disposer d’un réseau de relations féminines proches. Les chercheurs pensent que cela peut s’expliquer par le fait que les femmes sont confrontées à davantage d’obstacles, qu’elles ont besoin de plus de soutien et que davantage de femmes défendent leur cause.
Les relations agissent également comme un baume contre le stress. Lorsqu’il s’agit de travailler ensemble pour atteindre l’objectif « #balanceforbetter », le stress est inévitable, mais pas nécessairement nuisible. En fait, comme l’a découvert la chercheuse Kelly McGonigal, à doses gérables, il peut être bon pour nous. La nuance importante que le Dr McGonigal a identifiée est que ceux qui peuvent faire travailler le stress pour eux sont ceux d’entre nous qui ont des relations et des connexions fortes dans leur vie.
Cependant, lorsque nous sommes occupés ou débordés, nous pouvons négliger même nos relations les plus importantes. Un petit changement que nous pouvons faire lorsque nous manquons de temps est de mettre l’accent sur la présence. Pour les relations établies, la qualité du temps passé ensemble (même s’il est virtuel) est plus importante que la quantité.
Déterminé, influent et connecté
Il y a tellement de super-héroïnes autour de nous ! Si nous travaillons ensemble pour combiner nos superpouvoirs, rester connectés et inclure les autres dans nos efforts, nous allons certainement faire de grands progrès vers le #balanceforbetter.

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Patrick Dubuisson

Je suis un professionnel du recrutement, qui partage sa vie entre sa famille, son boulot, et surtout son boulot.  J'ai 42 ans, toutes mes dents, un labrador, un pavillon de banlieue dans les Yvelines, une femme, deux enfants, un break et je passe des vacances au Touquet tous les ans, quand je ne vais pas chasser l'ours au bord du lac Baïkal ou boire de la vodka avec Nicolas. J'aime la course à pied, le squash, le tennis, le mikado, la vodka et la roulette.

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