Pouvoir et autorité, pourquoi la différence est importante

Pouvoir et autorité. Ces deux termes ont beaucoup de poids, surtout sur le lieu de travail.
La plupart des gens pensent que ces deux formes d’influence sont identiques, notamment en ce qui concerne l’autorité et le pouvoir en matière de gestion.
Bien qu’il semble qu’il y ait une frontière ténue entre eux, ils sont différents à bien des égards.
Pour ceux qui occupent une position de leadership, il est essentiel de comprendre comment leurs méthodes d’influence influencent les autres.
Un leader efficace comprend comment utiliser une combinaison de pouvoir et d’autorité pour atteindre les objectifs de l’équipe. La façon dont les leaders utilisent leur contrôle peut déterminer le succès ou l’échec de leurs équipes.
Examinons la différence entre pouvoir et autorité et la manière dont ils se développent sur le lieu de travail.
Qu’est-ce que le pouvoir ?
Le pouvoir est la capacité ou l’aptitude d’une personne à exercer sa volonté sur quelqu’un d’autre.
Chaque employé, y compris les managers, exerce une forme de pouvoir sur son lieu de travail. Différents types de pouvoir sont utiles dans différentes situations.
Un exemple de l’exercice du pouvoir au travail serait un manager qui insiste pour que son équipe adopte un style de travail particulier qu’il préfère. Il le fait même s’ils préfèrent utiliser un style créatif différent.
Le pouvoir peut être acquis grâce à une formation ou à l’acquisition d’une expérience dans le domaine. Il peut aussi être conféré à un employé par la direction, les cadres, les propriétaires ou les actionnaires d’une entreprise.
La façon dont une personne choisit d’utiliser son pouvoir au travail dépend de sa personnalité et de sa position. La situation de travail guidera la manière appropriée pour chaque personne d’exercer son pouvoir.
Par exemple, un employé peut essayer d’exercer un type de pouvoir qui n’est pas approprié à la situation ou à son rôle. En conséquence, ses collègues peuvent ne pas être réceptifs à ses ordres. Si un manager ou un dirigeant formulait la même demande dans une situation appropriée, ils seraient peut-être disposés à s’exécuter.
Qu’est-ce que l’autorité ?
L’autorité est le droit formel et souvent légal qu’a une personne de prendre des décisions et de donner des ordres aux autres.
L’économiste et sociologue Max Weber a identifié trois types d’autorité. Il s’agit de l’autorité traditionnelle, de l’autorité charismatique (à ne pas confondre avec le leadership charismatique) et de l’autorité légale et rationnelle.
Sur le lieu de travail, l’autorité donne à quelqu’un le pouvoir de mettre en œuvre des changements organisationnels sur un lieu de travail. Les hauts dirigeants, les propriétaires et les responsables ont tendance à avoir de l’autorité afin d’atteindre les objectifs clés d’une entreprise.
L’autorité est souvent liée à la hiérarchie d’une entreprise. L’autorité va vers le bas, les ordres étant délégués par les directeurs et les chefs aux subordonnés directs. Un fonctionnaire ne peut exercer ses fonctions sans l’autorisation d’une autorité supérieure.
L’autorité est généralement exercée pour faire accomplir une tâche par une autre partie. Par exemple, un chef d’équipe demande à un employé de remplir un rapport dans un délai précis. La direction supérieure précise ce délai.
Le concept d’autorité est basé sur la désignation. Elle est limitée à l’organisation, ce qui la rend plus légitime et plus persuasive que le pouvoir.
Par exemple, un manager a besoin d’autorité. Elle rend sa position réelle et quantifiable, et lui donne le pouvoir de désigner des tâches à ses subordonnés directs. Chaque fois qu’il existe une chaîne de relations commerciales dans une entreprise, c’est l’autorité qui les lie et fournit un cadre de responsabilité.
L’autorité elle-même peut être déléguée. En fait, la délégation de l’autorité est une compétence importante que les dirigeants doivent posséder. Elle permet aux membres de l’équipe de faire le travail qui leur convient le mieux.
6 différences entre pouvoir et autorité
Voici les principales différences entre le pouvoir et l’autorité sur le lieu de travail. Nous avons également fourni des exemples de pouvoir et d’autorité pour la mise en contexte.
1. Signification
Le pouvoir est la capacité d’une personne à influencer les autres et à modifier leurs actions, leurs croyances et leurs comportements. Cependant, il est important de noter qu’il existe une différence entre le pouvoir et l’influence.
L’autorité est le pouvoir légitime qu’une personne ou un groupe est autorisé à exercer sur les autres au sein d’une organisation.
2. Source :
La source d’énergie dépend du type d’énergie.
Certaines personnes considèrent le pouvoir comme quelque chose qu’elles reçoivent d’une source extérieure. Il peut s’agir d’un titre ou d’un poste attribué qui donne à quelqu’un le contrôle. Par exemple, un officier de police aurait un pouvoir légitime. Son pouvoir provient de sa position.
Certaines personnes considèrent le pouvoir comme un trait personnel qui découle du statut, du charisme, voire de la situation financière et sociale. Il s’agit d’une capacité acquise qui découle souvent de connaissances et d’une expertise supérieures.
Dans ce cas, le pouvoir est le droit auto-attribué de contrôler les décisions et les actions des autres.
La position et la fonction déterminent l’autorité d’une personne dans une situation spécifique. L’autorité est attachée à une position à laquelle elle est conférée. Cela signifie que la personne qui occupe le poste se voit également conférer l’autorité qui y est attachée. Plus le rang ou la position de cette personne est élevé, plus son autorité sera grande.
3. Hiérarchie
La hiérarchie entre le pouvoir et l’autorité est très différente.
Le pouvoir ne suit pas une hiérarchie spécifique. Il peut au contraire circuler dans n’importe quelle direction. Cela peut être du supérieur au subordonné, du subordonné au supérieur, ou du junior au senior. Il peut également s’exercer entre des personnes travaillant à des niveaux similaires mais dans des services différents.
Le pouvoir ne connaît pas de frontières. Et, il est généralement compliqué par un élément de politique sur le lieu de travail.
En revanche, l’autorité est de nature hiérarchique. Elle va toujours vers le bas. Un supérieur autoritaire peut déléguer son autorité à un subordonné ou à un employé subalterne.
4. Capacité à se perdre
Vous pouvez perdre à la fois le pouvoir et l’autorité. Mais le pouvoir est plus facile à perdre que l’autorité.
Le pouvoir se perd rapidement par des erreurs, ainsi que par de mauvaises actions et de mauvais comportements. Cependant, il est important de noter que les gens deviennent souvent plus puissants au fur et à mesure qu’ils travaillent dans un secteur donné.
Le pouvoir étant fondé sur l’expertise et l’expérience, une personne qui commet des erreurs répétées en affaires peut perdre sa crédibilité – même si elle était très puissante auparavant.
L’autorité est plus technique et statique par nature. Elle ne se perd que lorsqu’une personne en position d’autorité perd la position associée à cette autorité.
Une organisation peut retirer l’autorité à quelqu’un en le démettant de ses fonctions. Ou en retirant de ce poste les responsabilités qui lui conféraient auparavant un certain degré d’autorité.
Prenons l’exemple d’un responsable d’entreprise lors d’une restructuration de service. Il pourrait occuper un nouveau poste avec un salaire similaire mais avec moins d’autorité.
5. Formalité
Le pouvoir est plus informel. Il peut être obtenu par des moyens illégitimes ou informels, tels que le népotisme et la corruption ou les réseaux organisationnels.
L’autorité, quant à elle, est à la fois légitime et formelle. Elle doit être accordée par une personne ou une entité occupant une position supérieure et peut être révoquée dans certaines circonstances ou en cas d’abus.
6. Légitimité
Les gens peuvent acquérir du pouvoir par des moyens illégitimes. Le pouvoir peut également faire l’objet d’abus. Pour cette raison, il a tendance à avoir moins de légitimité que l’autorité. C’est particulièrement vrai sur le lieu de travail.
Les employés sont généralement plus susceptibles de respecter l’autorité d’un supérieur que le pouvoir exercé par une personne de même rang. La légalité de l’autorité apporte également une légitimité supplémentaire dans certains cas.
Pouvoir et autorité sur le lieu de travail
Il existe de nombreux styles de leadership et de gestion différents sur le lieu de travail. Chacun établit un équilibre différent entre l’autorité et le pouvoir.
Ce sont les styles de leadership les plus courants. Voyons comment ils dépendent du pouvoir et de l’autorité pour maintenir la motivation et la productivité des équipes.
1. Style de leadership autocratique
Le leader autocratique gère son équipe par le contrôle et une direction clairement définie. Les managers autocratiques affirment généralement une forte autorité et disposent de tout le pouvoir de décision. Ils attendent de leurs subordonnés une conformité et une obéissance inconditionnelles.
Ce style exige des rôles clairement définis, des hiérarchies strictes et des protocoles de rapport encore plus stricts. Le personnel ne doit jamais avoir à demander qui est responsable de telle ou telle tâche.
Un leader autocratique efficace se tient au courant du travail de son équipe. Il prend toutes les décisions relatives aux résultats de l’équipe.
Le leadership autocratique présente à la fois des avantages et des inconvénients. Cela est d’autant plus vrai que seules 22 % des équipes pensent que leurs dirigeants ont une orientation claire pour leur entreprise.
Un exemple de leader autocratique est le PDG de Microsoft, Bill Gates. Il a une direction claire pour son entreprise et dirige son équipe vers celle-ci en conservant entièrement les pouvoirs de décision de son entreprise.
2. Style de leadership visionnaire
Ce style de management est également appelé management stratégique, transformationnel ou d’inspiration. Les managers visionnaires concentrent leurs efforts sur la transmission de la vision générale et de la mission de leur entreprise, projet ou département à leur équipe et à leurs subordonnés directs.
Les managers visionnaires détiennent une certaine autorité. Mais ils n’exercent pas de pouvoir sur leurs équipes en s’impliquant dans les détails quotidiens.
Au contraire, ils motivent et alignent leurs équipes pour permettre à chacun d’avancer dans la même direction. Ils font confiance aux membres de leur équipe pour gérer les détails les plus subtils.
Ce style de gestion exige :
- Un haut degré d’intelligence émotionnelle
- Aisance à prendre des risques
- Capacité à gérer le changement
Warren Buffett est un exemple de leader visionnaire qui a gagné des millions grâce à son approche décontractée mais informée des affaires.
3. Style de leadership consultatif
Le leader consultatif fonde ses stratégies de leadership sur les contributions de son équipe. Cela met en évidence la différence entre pouvoir et autorité.
Bien qu’ils aient le pouvoir de prendre les décisions finales, ils renoncent à ce pouvoir pour écouter les points de vue de chaque membre de l’équipe. Ensuite, ils prennent une décision en accord avec ces opinions.
Cette forme de leadership tend à se manifester lorsqu’un leader ne connaît pas tous les aspects d’une situation. Il demande l’avis de l’équipe sur le terrain afin de prendre une décision en connaissance de cause.
Par exemple, dans une entreprise de traitement chimique, les subordonnés sont des experts scientifiques qui en savent plus sur la manipulation des produits que leurs responsables.
Les dirigeants peuvent également choisir ce style de leadership s’ils sont assez humbles pour prendre en compte tous les points de vue des membres de leur équipe avant de prendre une décision finale. Cette volonté de prendre en compte les autres opinions peut souvent conduire à des décisions bien meilleures et plus durables.
Le principal défi du leadership consultatif est qu’il prend plus de temps qu’une approche directive. De plus, il repose sur les différents degrés de connaissance et d’expérience des membres de l’équipe.
4. Style de leadership participatif
Les leaders participatifs s’impliquent complètement dans leur équipe. Ils agissent comme un membre et non comme un supérieur.
Les leaders participatifs discutent de toutes les décisions possibles avec leur équipe avant de les prendre. Ils recherchent le consensus et les opinions pour faire des choix qui reflètent les valeurs de l’ensemble de l’équipe.
Les leaders participatifs détiennent le pouvoir de prendre les décisions finales au nom de l’équipe. Mais ils choisissent de ne pas exercer de pouvoir sur leurs subordonnés. Au contraire, ils s’intègrent à l’équipe comme un membre comme les autres.
Dans ce style de leadership, l’ensemble de l’équipe s’approprie les décisions finales. Cela crée un haut degré de responsabilité.
Jim Lentz, PDG de Toyota Motor North America, est un excellent exemple de leader participatif. Il guide activement son équipe à travers les défis et les échecs pour résoudre les problèmes et minimiser les dommages.
Comprendre le pouvoir et l’autorité pour devenir un meilleur leader
La différence entre le pouvoir et l’autorité réside dans leur légitimité, leur source et leur capacité à être perdus ou imposés.
L’utilisation de l’autorité et du pouvoir dans le management est un exercice d’équilibre. Les dirigeants efficaces doivent utiliser leur autorité à bon escient sans exercer trop de pouvoir sur les membres de leur équipe.
Les bons dirigeants doivent tenir compte des idées de leur équipe. Et ils doivent prendre des décisions clés qui reflètent l’ensemble de leur organisation, plutôt que leurs seules opinions et motivations.
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