Bien-être

Mettre la compassion à l’échelle pour réduire la souffrance

Par Patrick Dubuisson , le mardi, 25 octobre 2022, 19h47 , mis à jour le mardi, 25 octobre 2022, 20h57 - 5 minutes de lecture
Scaling compassion to reduce suffering

 

Le Dr Amit Sood, professeur de médecine (retraité) à la Mayo Clinic, est un chercheur, auteur et praticien de premier plan dans le domaine de la résilience. RecrutementPro est ravi et humble d’accueillir le Dr Sood au sein de son comité consultatif scientifique.

Imaginez un lion affamé qui poursuit une gazelle dans une forêt épaisse. La jeune gazelle est en pleine forme et s’échappe. Que ferait-elle cinq minutes plus tard ? De retour avec son troupeau en train de mâcher de l’herbe, n’est-ce pas ?
Maintenant, imaginez un lion qui poursuit un être humain dans la même forêt. La personne s’échappe. Que ferait-il cinq minutes plus tard ? Très probablement anxieux et en hyperventilation. Elle ne retournera peut-être jamais dans une forêt et aura probablement besoin d’une thérapie pendant des années.
Deux espèces, même expérience, mais un résultat émotionnel très différent. Pourquoi cela ? C’est à cause de la capacité phénoménale de notre cerveau à penser, à se souvenir et à imaginer. L’énorme pouvoir cognitif de notre cerveau garde le souvenir de nos combats frais. Le grand don de notre cerveau nous blesse souvent sur le plan émotionnel.
Aucune espèce sur la planète ne lutte autant que l’homme sur le plan émotionnel. Cette prise de conscience me remplit de compassion.
La compassion est une force très puissante. Elle m’a poussé, au cours des deux dernières décennies, à me pencher sur cette question simple avec un objectif unique : comment pouvons-nous réorienter le cerveau humain, un outil conçu pour la survie et la sécurité, afin d’offrir une paix et un bonheur durables ?
Les réponses sur lesquelles je suis tombé au cours de ce voyage me donnent de l’espoir. L’espoir que la compréhension de la base neuronale de la souffrance émotionnelle et la recherche et le partage de solutions créatives peuvent transformer l’expérience de vie de chacun. Cet espoir m’aide à poursuivre la mission de ma vie : éliminer le stress facultatif.
Le stress peut être facultatif dans les situations où notre état d’esprit joue un rôle important dans notre expérience. Par exemple, le lait renversé sur la table à manger peut être un moment de rire ou de colère, selon la façon dont on y réagit.
Le stress, en revanche, n’est pas aussi facultatif pour ceux qui sont pris dans des situations difficiles telles que la pauvreté, la maladie et les traumatismes. De telles situations, si elles deviennent chroniques, remodèlent notre cerveau. La pauvreté, par exemple, entraîne l’atrophie de l’hippocampe (zone de mémoire du cerveau) et du cortex préfrontal (notre organe exécutif central). Sans intervention, ces changements deviennent permanents et peuvent enfermer les personnes et les familles dans le cycle de la pauvreté pendant des générations.
Pourtant, ayant vécu au milieu d’une population à faible revenu dans un pays en développement pendant les trois premières décennies de ma vie, je sais que les traumatismes et l’atrophie ne sont pas inévitables. J’ai vu d’innombrables fois, avec juste un peu d’aide, le bien-être et la résilience s’épanouir malgré des situations de vie difficiles.
Cette prise de conscience me donne une autre raison d’espérer – qu’à mesure que la société change les réalités pour les personnes privées de ressources et que le monde du bien-être partage ses apprentissages à l’échelle mondiale – nous pourrions créer un terrain de jeu équitable où chaque personne a la possibilité de s’épanouir. Les études scientifiques que j’ai lues et que j’ai contribué à mener, ainsi que la perspective qui y est liée, sont à l’origine de la deuxième mission de ma vie : démocratiser la résilience et le bien-être.
La démocratisation de la résilience et du bien-être permettra à chacun d’accéder à des solutions de résilience et de bien-être, indépendamment de sa capacité à payer.

Je sais que les traumatismes et l’atrophie ne sont pas inévitables. J’ai vu d’innombrables fois, avec juste un peu d’aide, le bien-être et la résilience s’épanouir malgré des situations de vie difficiles.

Dans le monde d’aujourd’hui, alors qu’un déluge de charges cognitives et émotionnelles met à l’épreuve notre cerveau vulnérable (un instrument qui n’a pas été conçu pour soulever autant de charges), les entreprises à mission comme RecrutementPro peuvent fournir un soutien et des outils essentiels aux personnes dans le monde entier. Elles peuvent faire avancer la conversation et la sensibilisation autour de la santé mentale, ainsi que le déploiement d’outils et d’interventions pratiques pour améliorer le bien-être et la résilience à plus grande échelle.
Les solutions et le coaching en matière de résilience et de bien-être ne sont plus facultatifs. Ils sont essentiels pour aider votre esprit à respirer.
Je suis vraiment privilégié et reconnaissant de rejoindre RecrutementPro et d’y servir de conseiller scientifique, et je suis impatient de poursuivre notre voyage ensemble – pour vous apporter des solutions qui aident à éliminer le stress facultatif et à démocratiser la résilience et le bien-être.

 

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Patrick Dubuisson

Je suis un professionnel du recrutement, qui partage sa vie entre sa famille, son boulot, et surtout son boulot.  J'ai 42 ans, toutes mes dents, un labrador, un pavillon de banlieue dans les Yvelines, une femme, deux enfants, un break et je passe des vacances au Touquet tous les ans, quand je ne vais pas chasser l'ours au bord du lac Baïkal ou boire de la vodka avec Nicolas. J'aime la course à pied, le squash, le tennis, le mikado, la vodka et la roulette.

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