Ce que je ne savais pas avant de travailler avec un coach : Le pouvoir de la réflexion

Ne regardez pas en arrière, vous n’allez pas par là.
Cette version simplifiée d’une citation antérieure de Thoreau peut être un conseil de navigation utile dans certaines situations de la vie. Mais ce n’est pas ainsi que nous progressons efficacement.
En fait, l’examen des comportements, réactions, conditions et résultats passés est une pratique puissante. Elle crée une prise de conscience qui peut conduire à des changements significatifs et durables. Elle est particulièrement puissante lorsque nous la faisons avec une volonté curieuse d’analyser, de comprendre et d’apprendre.
Malheureusement, dans les environnements actuels où tout va très vite, où tout va très vite, où tout échoue, nous ne regardons souvent pas en arrière. Trop souvent, nous oublions, nous ne prenons pas le temps, ou nous ne sommes pas intéressés à regarder en arrière, pour quelque raison que ce soit. Au lieu de cela, nous allons de l’avant.
Qu’est-ce que la réflexion ?
La réflexion est une pratique consciente et intentionnelle d’auto-examen objectif. Nous devons être prêts à faire une pause et à jeter un regard critique en arrière. Nous cherchons des occasions d’amélioration, de reconnaissance ou de développement personnel. La réflexion n’est ni positive ni négative, il s’agit plutôt, comme le terme le suggère, du processus consistant à regarder délibérément en arrière. Idéalement, le processus lui-même nous informe de ce qui a bien fonctionné ou de ce que nous aurions pu faire différemment.
Il est important de noter que la réflexion est orientée vers la croissance future.
Quels sont les avantages de la réflexion ?
La réflexion peut améliorer la conscience de soi et renforcer la confiance en soi. Elle peut révéler des vérités, notamment sur nos talents et nos lacunes. La réflexion permet d’exposer les comportements qui ont un impact sur nos résultats. C’est ce que nous faisons de ces connaissances qui crée le pouvoir de la pratique.
Curieusement, pour une pratique aussi utile, le processus de réflexion n’est pas quelque chose que nous savons faire intuitivement. Il ne fait pas partie de la plupart des formations universitaires ou professionnelles. Dans les environnements frénétiques d’aujourd’hui, notre attention se porte sur ce qu’il faut faire ensuite, ou comment en faire plus. Façonnés par des cultures de travail toujours actives, nous pensons qu’il n’y a pas de temps pour faire une pause, et encore moins pour réfléchir. La plupart d’entre nous ne découvrent le pouvoir de la réflexion que lorsque quelqu’un d’autre, souvent un coach ou un mentor, nous guide dans le processus d’interrogation.
Comment fonctionne la réflexion, une histoire
Examinons un scénario courant pour voir brièvement comment la réflexion peut être efficace, à quoi elle ressemble et quels sont les pièges à éviter.
Nous avons tous ces discussions cruciales sur le lieu de travail. Il y a celles que nous planifions et préparons, et les autres qui surviennent sans préavis. La plupart des gens pensent qu’ils sont conscients d’eux-mêmes (nous y reviendrons plus tard) et qu’ils sont donc capables de maîtriser leurs émotions, leurs boutons et leurs déclencheurs dans une situation donnée. Nous prenons donc part à la conversation sur notre lieu de travail, et il y a peut-être quelques points durs, mais nous prononçons quelques déclarations fortes et passons à autre chose. Quelques jours plus tard, nous avons une autre discussion difficile, avec un autre membre de l’équipe qui pleurniche. Nous avançons en nous demandant pourquoi les autres ne peuvent pas voir les choses de notre point de vue.
Lorsque vient le moment de notre entretien trimestriel de développement avec le patron, nous recevons des commentaires frustrants : pas un joueur d’équipe, difficile de travailler avec lui, argumentatif. Bien sûr, nous hochons la tête en connaissance de cause tout en exprimant notre surprise, notre inquiétude, voire notre contrition. Nous acceptons de travailler sur ces comportements et de les améliorer immédiatement.
Après cette réunion inconfortable, nous nous défoulons, nous nous demandons brièvement qui sont les plaignants, puis nous nous remettons au travail. La qualité de notre travail en dit long, nous en sommes sûrs, et nous passons rapidement à autre chose.
Le temps passe – tout le monde est toujours occupé – quelques retards, rien de grave, la pression du rendement est élevée, mais elle l’est toujours. Il y a beaucoup trop de réunions, même des séances de débriefing de projet, mais nous les sautons pour la plupart ; il y a du vrai travail à faire. Finalement, un poste de niveau supérieur, avec une belle augmentation de salaire, est approuvé et affiché. Nous nous y présentons, convaincus que nous sommes le meilleur choix.
Le processus d’entretien est étrange : des questions situationnelles qui n’ont rien à voir avec le rôle, une présentation qui ne met pas en valeur les compétences professionnelles, une sélection par un panel. Nous faisons de notre mieux et jouons le jeu (avec seulement quelques roulements d’yeux), convaincus que nous sommes le choix évident. Ce sont les RH qui compliquent le processus par souci d’équité, rationalisons-nous.
Nous n’obtenons pas la promotion. Frustrés et en colère, nous passons le reste de la journée à surfer sur les sites d’emploi. Cela vous semble familier ? Vous vous reconnaissez dans une partie de cette histoire ?
Ce scénario illustre comment une faible conscience de soi, une estime de soi exagérée et des priorités professionnelles mal alignées peuvent saboter nos objectifs. Il est plein d’opportunités où la réflexion aurait pu créer un changement positif, et probablement, améliorer les résultats. L’examen trimestriel avec le patron est l’exemple le plus évident, mais les occasions de réflexion ponctuent toute l’histoire.
Rappelez-vous, la réflexion est une pause intentionnelle pour passer en revue nos actions, avec la volonté d’analyser objectivement notre propre comportement et de tirer des leçons des faux pas. Dans ce scénario, chaque interaction, et même notre attitude générale, peut avoir modifié les résultats. Le processus de réflexion a pour effet direct de développer ou d’accroître notre conscience de soi lorsque nous sommes également disposés à apprendre, à grandir et à changer.
Ce que la réflexion n’est pas
Avant de se lancer dans une auto-analyse réflexive, il est également important de comprendre ce que la réflexion n’est pas. La réflexion ne consiste pas à s’en vouloir ou à s’enfermer dans le passé. Vous n’êtes pas toujours mauvais ou erroné – certains de vos comportements et de vos attitudes peuvent ne pas être alignés ou aller à l’encontre de vos objectifs ou de vos valeurs.
Nous ne pouvons pas revenir en arrière, ni effacer une conversation ou un résultat négatif. Cependant, nous pouvons tirer des leçons de ces situations et modifier nos comportements pour aller de l’avant. Si une pratique régulière de la réflexion accroît notre conscience de soi, il s’agit également d’un processus graduel et itératif. Un changement durable exige à la fois du temps et des efforts.
Comment grandir en avant
La réflexion n’est pas quelque chose que nous savons automatiquement faire, mais nous nous améliorons avec la pratique. Il existe différents modes de réflexion – individuel, en binôme, en groupe – qui peuvent donner des résultats différents. Faites équipe avec un coach ou un mentor pour mieux comprendre comment la pratique se présente et se ressent les premières fois. Il est difficile de se voir. Jusqu’à ce que vous développiez cette compétence, il peut être utile qu’une personne extérieure objective vous renvoie le reflet de vos comportements, objectifs et attitudes.
Engagez-vous dans une stratégie de développement qui inclut la volonté de regarder en arrière, d’apprendre, de changer et de progresser. Avant même de vous en rendre compte, vous reconnaîtrez et aimerez ce que vous voyez dans cette réflexion.