Leadership & Management

3 traits essentiels pour les leaders en période de turbulence

Par Patrick Dubuisson , le mardi, 25 octobre 2022, 19h35 - 5 minutes de lecture
3 traits essentiels pour les leaders en période de turbulence

En tant que futurologue, coach en performance et stratège, on me demande souvent quelles sont les qualités d’un grand leader. J’ai la chance de travailler chaque jour avec des centaines de leaders établis et émergents. Ils viennent de domaines allant de la technologie à la construction, en passant par tous les secteurs intermédiaires. Ce travail m’a permis d’acquérir un certain nombre de connaissances uniques, que je suis heureux de partager.
Les leaders forts doivent posséder un certain nombre de qualités personnelles. Plutôt que de dresser une liste exhaustive, permettez-moi de m’attarder sur trois d’entre elles qui, à mon avis, permettent aux leaders de recadrer et de réimaginer ce qui est possible.
Avec la récente pandémie, les gens sont confrontés à des changements et à des turbulences sans précédent dans leur travail. C’est pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, les dirigeants se concentrent sur ces trois caractéristiques : adopter un état d’esprit de croissance, puiser dans un sentiment d’optimisme acquis et aider leurs équipes à s’adapter au changement et à renforcer leur résilience.
« Nous sommes d’accord pour dire que le monde évolue rapidement. L’avenir ne ressemble pas au passé. La façon dont nous faisons des affaires aujourd’hui ne sera pas la façon dont nous les ferons à l’avenir. » – Idris Motee, directeur général, Idea Couture

L’esprit de croissance

Dans un monde où les variables changent à chaque minute, les solutions aux problèmes ne sont pas toujours linéaires et, dans de nombreux cas, peuvent être ambiguës. Les leaders n’ont jamais eu autant besoin d’adopter un état d’esprit de croissance qu’aujourd’hui, surtout lorsqu’ils doivent faire face à une liste interminable de nouveaux défis.
Les leaders qui ont une attitude de croissance se penchent sur les défis, s’efforcent d’apprendre et voient constamment le potentiel de développement de leurs compétences. Ces leaders relèvent de nouveaux défis, sont prêts à apprendre et mènent des mini-expériences pour essayer de nouvelles façons de faire les choses.
« J’ai raté plus de 9000 tirs dans ma carrière. J’ai perdu près de 300 matchs. 26 fois, on m’a confié le tir gagnant du match et je l’ai raté », Michael Jordan a décrit un jour ce à quoi ressemble vraiment un état d’esprit de croissance. « J’ai échoué encore et encore et encore dans ma vie. Et c’est pourquoi je réussis. »
En travaillant avec des leaders au fil des ans, j’ai trouvé cinq clés pour aider à cultiver un état d’esprit de croissance :

  • Considérer les défis comme des opportunités.
  • Recherchez les missions difficiles.
  • Recadrez l' »échec » en « apprentissage ».
  • Accordez du temps à la réflexion.
  • Cherchez à obtenir un retour d’information sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
  • Adoptez une approche itérative qui permet l’expérimentation et le prototypage.

Optimisme

L’optimisme et la capacité à maintenir une perspective de verre à moitié plein permettent aux dirigeants de tirer parti de niveaux de bien-être et de motivation plus élevés. Ils sont également mieux à même de se remettre d’un échec. L’un de mes modèles préférés pour l’apprentissage de l’optimisme est le modèle « ABCDE » de Seligman :

  • Adversité : La situation qui appelle une réponse
  • Croyance : Comment nous interprétons l’événement
  • Conséquence : La façon dont nous nous comportons, réagissons ou ressentons.
  • Contestation : L’effort que nous déployons pour argumenter ou contester la croyance.
  • Dynamisation : Le résultat qui émerge de la tentative de remettre en question nos croyances.

En un sens, l’optimisme permet aux dirigeants de recadrer ce qu’ils ont sous les yeux, puis, avec cette nouvelle perspective, de chercher de nouvelles façons de faire les choses.

Utilisation du coaching pour vous-même et votre équipe

Travailler avec des équipes matricielles à travers les fuseaux horaires et les zones géographiques dans des bureaux et des environnements virtuels comporte de nombreux défis. L’époque des hiérarchies de commandement et de contrôle est révolue depuis longtemps. L’environnement de travail d’aujourd’hui exige des penseurs agiles et créatifs, capables de résoudre efficacement de nouveaux problèmes plutôt que d’accomplir des tâches répétitives. Les questions en jeu sont devenues plus nuancées et plus complexes, ce qui signifie que les dirigeants doivent élargir la lentille à travers laquelle ils peuvent résoudre efficacement les problèmes et puiser dans le capital intellectuel de leurs employés. J’ai pu constater de visu que le coaching est le nouveau « super pouvoir » des dirigeants efficaces. Il leur permet de puiser dans l’intelligence de nombreuses personnes.
Les grands leaders expliquent aussi de manière convaincante le « pourquoi » et utilisent le coaching pour faciliter le « comment ». Pour ce faire, ils écoutent activement et posent des questions ouvertes, conformément au modèle GROW. En fait, une étude du Forum économique mondial1 a révélé que les employés qui ont l’impression que leur voix est entendue au travail sont 4,6 fois plus susceptibles de déclarer se sentir habilités à faire leur meilleur travail.
Tout cela montre que les dirigeants ont de plus en plus besoin d’affiner des compétences telles que la pensée critique, l’analyse et la résolution de problèmes. Le coaching est un excellent moyen d’exploiter des méthodes nouvelles et innovantes pour faire avancer les choses et rendre le changement positif dans l’environnement de travail.
1Peak Coaching : Level up Your Leaders to Drive Performance. The 2020 Report on the Future of Jobs, Forum économique mondial, 2020.

Avatar photo

Patrick Dubuisson

Je suis un professionnel du recrutement, qui partage sa vie entre sa famille, son boulot, et surtout son boulot.  J'ai 42 ans, toutes mes dents, un labrador, un pavillon de banlieue dans les Yvelines, une femme, deux enfants, un break et je passe des vacances au Touquet tous les ans, quand je ne vais pas chasser l'ours au bord du lac Baïkal ou boire de la vodka avec Nicolas. J'aime la course à pied, le squash, le tennis, le mikado, la vodka et la roulette.

Voir les publications de l'auteur